patronyme - juliette sigurdóttir, l'alliance d'un prénom français des plus communs et du prénom paternel auquel s'ajoute le suffixe -dóttir (qui signifie fille de). âge - dix-huit ans, déjà. date et lieu de naissance - née à reykjavik, la capitale islandaise, le 13/02/94. nationalité et origines - islandaise, origines françaises. ancien métier - lycéenne noyée dans bien trop d'attente et de demandes. on peut accuser la société d'avoir fait d'elle un être passif. statut civil - admiratrice, béate, inactive, juste secrète.

arrivée à andesquacaon - « c'était il y a un an, plus ou moins. » pourquoi ici ? - « j'étais coulée, j'avais suivi les pas de ma mère en m'enfonçant dans un monde abstrait. je ne cessais plus de tourner en rond dans un bocal étouffant. l'eau y était sale, amère, nous étions tous trop serrés et incapables de se supporter. j'ai quitté mon bocal, bien trop tôt pour grandir, bien trop tard pour regretter. j'ai suivi les courants plus ou moins chauds dans l'océan du monde. j'ai appris diverses choses intéressantes, ou pas. et j'ai atterrit ici, ne me demandez pas exactement comment, ni pourquoi, mais ici me semblait être l'endroit parfait pour refaire surface. »

~ elle n'a jamais vraiment compris pourquoi ces noms, pourquoi cette signification. elle la pense tirée par les cheveux. kiyiya, le hurlement de loup. d'une discrétion certaine, d'un calme étonnant, elle s'est toujours effacée pour laisser briller les personnes qui l'entouraient. elle était sans talent, sans intérêt, toujours au milieu, jamais aux extrêmes. il nous arrivait parfois de l'oublier. pourtant, il existe en elle cette chose qui attire, qui pousse à la réunion. sans elle, la famille s'effondrait. sans elle, les amis se séparaient. elle a quelque chose qui amène les personnes à s'intéresser à une autre sans que l'on s'intéresse à elle. elle servait de cri du loup, elle servait de point de rassemblement. cependant, lorsqu'on s'intéresse à elle, lorsqu'on essaye de s'en approcher, de la comprendre, elle prend aux tripes, elle réveille l'inconscient. son calme et sa réflexion embarque dans des réflexions insensées. elle a cette chose qui touche au plus profond. ohanko, l'insouciant. puis ce deuxième nom, moins tiré par les cheveux. en voguant dans l'océan du monde, elle a découvert une beauté inimaginable. une beauté qui a effacé le négatif de son ancienne vie. elle a attrapé la maladie de l'insouciance infantile, elle ne veut plus s'en défaire. vivre sa vie ainsi, c'est ce qu'elle veut. elle n'a plus à se soucier de la douleur que lui procurera un acte, elle n'a plus à se soucier de ce qu'elle va faire. elle ferme les yeux, elle oublie les mauvaises choses. plus rien n'est négatif. naïve, certainement. elle n'a plus à faire attention. c'est tout, c'est comme ça, désormais.

~ la biche × elle représente la douceur. elle nous enseigne la vision au delà des éléments matériel et superficiel de la vie. elle nous apprend a discerner le cœur des choses et les causes plutôt que les effets. kiyiya, elle est douce. elle ne répond pas à la violence. elle soigne les maux par des mots réfléchis. elle emmène les gens qui l'entourent dans des pensées plus posées. et chaque chose est à la fois réfléchie et instinctive. kiyiya, son seul souhait, c'est que les personnes voient le monde tel qu'elle le voit. beau, époustouflant. son insouciance la pousse à oublier les conséquences de ses actes. elle arrive, largue des phrases, elle peut blesser, elle peut faire du bien. mais elle ne le sait pas. la conséquence n'a plus d'importance. elle se rappelle avoir rencontré une biche en islande, elle se rappelle avoir croisé le regard apeuré de l'animal. c'était avant, avant l'arrivée de l'insouciance. et elle avait vu la douceur du monde qui l'entourait, une fois, avant le retour au néant.

~ mise en situation obligatoire.
Nanaka est là, elle t'attend. alors que tu rentres dans sa tente, seul logement encore sur le sol, elle te détaille, et tu t'attends à voir son sourire édenté très prochainement. les volutes et les effluves qui te prennent aux narines et te piquent le nez se mélangent, donnant une odeur finale qui est à la fois enivrante et entêtante. elle ne dit rien, nanaka, elle te tend seulement les mains, de façon à t'inviter à t'asseoir face à elle. alors tu t'exécutes. vivement, ses mains viennent saisir les tiennes, et elle te dit d'inspirer, fort, longuement, pour t'imprégner de l'odeur. alors, les volutes et arabesques de fumée rentrés en toi, tu sens une drôle de sensation t'envahir. ~ un souvenir, un souvenir de son ancienne vie ou même d'ici revient à la mémoire de votre personnage de façon forte, presque violente. bon ou mauvais, peu importe, mais c'est à vous de nous le raconter en un minimum de 380 mots.
« Le paysage défile vite, bien trop vite. le silence est régulièrement perturbé par les reniflements de ma sœur. je n'ose pas la regarder. je ne veux pas voir son visage rougis par la peine. tout comme celui de papa. il ne daigne pas regarder vers nous - puisqu'il conduit - mais j'imagine facilement ses yeux le bruler, injectés de sang, douloureux. il a passé la journée enfermée dans leur chambre à pleurer. je le sais, j'ai passé la mienne contre sa porte à écouter ses sanglots. et moi. moi, je n'ai pas été capable de larmes. allez savoir pourquoi. je les ai déjà déversé peut-être. avec elle, dans l'océan. l'océan qui nous l'a pris. mais vous savez, finalement, je suis heureuse que ce soit ainsi qu'elle nous ai quitté. elle le souhaitait tellement. j'ai la sensation d’être l'unique personne à connaitre cet aspect. elle me parlait de ses rêves de visiter les abimes marins, de ses rêves de fermer les yeux avec le froid qui s'empare de son corps. j’acquiesçais sans être capable de mots, il n'y avait rien à ajouter. j'étais d'accord, je souhaitais la même chose. je n'ai donc pas pleuré quand la nouvelle est arrivée. comme une bombe, elle a explosait au visage de mon père. il s'est décomposé, s'est éloigné, avant de nous annoncer qu'elle était partie. nous avons fait bande à part, je me suis retrouvée dans ma chambre à écouter les mêmes musiques, allongées sur mon lit, les mains sur le ventre.
J'ai fermé les yeux et j'ai vu maman, souriante, heureuse comme jamais. disparue sa mine pale et son air cadavérique, elle était resplendissante. ma petite part de bonheur.
Puis, je les ai entendus, tel père tel fille, cogner dans les murs, les meubles de leur espace personnel.
Nous sommes sur la route depuis une heure environ. le mardi soir, c'est soirée restaurant normalement. je n'arrive pas à dire si la tradition tient toujours. à vrai dire, peu m'importe. seulement, nous continuons, nous dépassons les restaurants. le paysage défile plus lentement désormais, puis il se stabilise, la voiture s’arrête de tourner. la porte conducteur s'ouvre sur mon père qui s'éloigne lentement, suivi par ma sœur. je les laisse partir. ils s'en vont haïr l'océan, ils s'en vont lui jeter des pierres d'avoir avaler maman. je m'approche de l'eau, abandonnant vêtements sur les cailloux au fur et à mesure. j'ai les pieds coupés, mais bien trop froid pour sentir la douleur. l'eau vient enfin me chatouiller les doigts de pieds. je l'accueille à bras ouvert et je m'y enfonce jusqu'à devoir fermer les yeux. l'eau m'entoure. je suis heureuse. j'ai l'impression d’être dans les bras de maman. je pense n'avoir jamais été aussi heureuse. je jubile. ses bras m'entourent. je lui fais confiance.
Et puis, retour à la réalité. je les entends appeler mon prénom. je les entends courir dans l'eau. j'ai envie de leur crier de me rejoindre, qu'elle est là, que tout va bien. mais ils ne comprendraient pas parce que tout ce qu'ils voient, eux, c'est leur haine envers l'océan. une main ferme attrape mon bras et me tire hors de l'eau. j'ouvre alors les yeux. mon père me sert contre lui comme il ne l'a jamais fait. je suis là, papa. je vais bien. sont les seuls mots qui s'échappent de mes lèvres. »

pseudo/prénom - ramsey/camille. âge - 17. avis/autre - magnifique, je tire mon chapeau, je vous admire. bravo, une merveille ! (au passage, si une âme charitable veut bien me faire quelques avatars, je lui passerais quelques photos par mp ). par ailleurs, je m'excuse d'avance s'il manque des accents de temps en temps, une des touches de mon clavier ne fonctionne plus à priori. oh, et bravo, je vous l'ai déjà dit ?