patronyme - esperanza ribeiro âge - vingt-sept ans date et lieu de naissance - le deux juin à Corumbá nationalité et origines - brésiliennes ancien métier - globe trotteuse statut civil - éprise de l'horizon

arrivée à andesquacaon - la première fois, le trois janvier 2007, elle avait vingt-et un ans. Mais elle revient tout juste. pourquoi ici ? - Parce que cette terre d'asile demeure le seule endroit où elle s'est sentie chez elle. Parce que par delà l'horizon, elle ne voit pas de meilleur avenir. Dans ses élans d'aventures, Andesquacaon demeurait omniprésent. Une mélodie envoûtante qui t'appelle, même à l'autre bout du monde. Les musiciens des forêts qui murmurent ton prénom, qui te tendent les bras.Ehawee. Susurré au gré du vent. Son ancien nom s'est éteint, ne reste plus que celle qu'on a fait naître à sa première arrivée. La meilleure partie d'elle. Ici, parce que le bonheur se forge là où on décide de le bâtir. Son choix était alors évident.

~ Ehawee, elle rit. C'est une mélodie. Un souffle de vie qui se pose sur les coeurs des autres. Les autres, ces inconnus qui croisent sa route, ces amis qu'elle côtoie chaque jour. Tous ceux qu'elle aime éperdument, tous ceux qui la détestent démesurément et dont elle se fiche avec bonheur. Parce qu'à ses yeux pétillants, rien ne vaut la peine d'être amer. Elle est le coeur bienveillant de la vie. Elle est comme l'âme du vent, qui chantonne le bonheur. A-t-elle déjà été malheureuse ? Sans doute. C'est certain. Quelle importance ? Désormais, elle rit.
Asha, l'espoir. Parce qu'ils font vivre. Parce que dans les histoires, ce sont les espoirs qui ont donné la force d'avancer. L'espoir d'un futur meilleur. D'un chemin différent. Elle porte aux creux de ses mains l'espérance. Elle l'offre aux plus malheureux. Aux plus pessimistes. A ceux qui ont perdu le goût des rêves. C'est l'espoir d'être un jour ce qu'on veut être, de la façon dont on veut l'être. Les sourires encourageants de la femme qui vous pousse à y croire. Autant qu'elle a appris à y croire.
~ Elle est élégante, Ehawee. Elle se déplace avec le vent, dans son silence apaisant. Son sourire est suspendue à ses lèvres, trace de sa jovialité constante. C'est le rayon de soleil qui réchauffe le cœur des inconnus aux visages tristes. Le reflet de la lune qui guide les plus aveugles. Elle transmet sa façade de bonheur comme un cadeau qu'on ferait à n'importe qui. Mais est-elle heureuse, Ehawee ? Détient-elle tout ce dont elle a éperdument rêvé ? Porte-t-elle dans son cœur tous ses rêves éclos ? Sans doute que non. Le sourire ne fait pas tout, il façonne l'apparence mais les yeux, parfois trahissent. Ils font dire ce que sa bouche préfère taire. Elle est loin d'être malheureuse, pourtant, pas non plus pleinement heureuse. Le totem la guidera. Il lui apprendra que pour faire le total bonheur des autres, il faut d'abords apprendre à faire le sien.

~ mise en situation obligatoire.
Nanaka est là, elle t'attend. alors que tu rentres dans sa tente, seul logement encore sur le sol, elle te détaille, et tu t'attends à voir son sourire édenté très prochainement. les volutes et les effluves qui te prennent aux narines et te piquent le nez se mélangent, donnant une odeur finale qui est à la fois enivrante et entêtante. elle ne dit rien, nanaka, elle te tend seulement les mains, de façon à t'inviter à t'asseoir face à elle. alors tu t'exécutes. vivement, ses mains viennent saisir les tiennes, et elle te dit d'inspirer, fort, longuement, pour t'imprégner de l'odeur. alors, les volutes et arabesques de fumée rentrés en toi, tu sens une drôle de sensation t'envahir.

Elle perçoit les effluves d'encens et plantes qu'on brûle. Hypnotisée par ce qui lui semble être un havre de paix terriblement attirant. Ses muscles se détendent tandis que ses yeux, posés sur Nanaka deviennent de moins en moins attentifs. Ce ne sont plus que des images de réels et d'irréels qui se mêlent. Se confondent. Deviennent indissociables. Où est-elle réellement ? Qu'importe. Elle y est bien, semble-t-il. Et ce voyage particulier lui fait déjà tourner la tête.

Elle danse. Se déplace dans la douceur de la nuit, dans sa musique imaginaire. La lune est pleine. Au lointain, le hurlement des loups lui sert d'unique mélodie. Une robe blanche. Des bras écartés. Une valse solitaire dans l'horizon de verdure. Le vent frais sur sa peau halée, le bonheur qui lui murmure des sourires. Elle les affiche sur ses lèvres. Un rire cristallin se répercute dans la profondeur du soir. Le sien. Elle entend l'écho de ses failles au milieu de sa joie. Son ombre s'enfuit. Court à travers bois. Se perd dans l'obscurité. L'appelle. Ses pas dans le parterre de fleurs et d'herbes sont étrangement inaudible. Elle est le vent. Elle est le paradoxe, l'ombre qui scintille. La main qu'on attendait pas, qui vous invite à danser. A apprendre à vivre. Apprendre à être heureux. Savourer les secondes qui s'égrènent dans le sablier du temps, qui s'envolent et migrent vers un ailleurs inconnu. Elle est le silence. Rassurant. Bienveillant.

Le lac se dessine devant elle. Étendue sombre. Ses souvenirs sombres qu'elle a mis au placard. L'enfance qui se façonne dans un marbre lourd qu'elle a abandonné au détour d'une rue. Pour vivre. Pour revivre. Dans l'étendue d'eau, un point lumineux. Quelques années capturées. Les désirs assouvis. Les aventures vécues. L'existence telle qu'elle l'a désirait. Le bonheur comme elle l'imaginait. Au travers des ombres, la lumière a été invitée. Un choix savamment réfléchi, ouvrant la porte vers un monde nouveau. Un monde qu'elle connaît, dont elle a visité bien des terres. Toutes plus belles les unes que les autres.
Son reflet dans l'eau sombre, éclairée seulement par le reflet de la lune semble lui renvoyer un reflet plus pure encore que celui qu'on lui prête. L'espoir est-il là ? Le rire résonne-t-il encore ? Et le bonheur, demeure-t-il à jamais intacte? Ses doigts parcours l'eau avec douceur, créant des vibrations muettes. Elle éloigne ses doutes, elle éloigne ses peurs. Fuite en avant. Rejet des incertitudes. Le bonheur s'atteint par la fuite des malheurs, lui a-t-on raconté. L'ardent désir de savourer chaques instants suffit à rend l'existence meilleure. Voilà sa joie de vivre, visible entre les voyages. Voilà ses sourires, entre deux traditions de vie. Voilà le bonheur qu'elle distribue à tout ces gens qu'elle rencontre. Ehawee, la bienheureuse. La mélodie du rire qui transmet l'espoir.

Au loin, le hurlement du loup. L'appelle-t-il ?
Elle s'éveille.

pseudo/prénom - asselya. âge - majeur et plus. avis/autre - le nouveau design est vraiment à tomber !