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LA LISTE DES TOTEMS A ÉTÉ COMPLÉTÉE - n'hésitez pas à aller voir. dead in the water (nanook) 29532012
LE PREMIER TOPIC COMMUN A ÉTÉ POSTÉ, vous trouverez toutes les informations relatives à l'intérieur du sujet. dead in the water (nanook) 2600082744
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 dead in the water (nanook)

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Tala Sakari
souveraine et affamée. tant blessée, toujours traquée. son pas ondule dans la nuit, dans tes rêves et dans ta vie.
ANIMAL TOTEM : le scorpion.
RÔLE : chasseuse.
AGE : vingt ans.

dead in the water (nanook) Fmt9w2
AVATAR : catalina.
PSEUDO : intodust.
CREDITS : KIDD. (la jolie)
Messages : 218
Tala Sakari


→ OVER THE RAINBOW
LES AMIS DE MES AMIS SONT..:
RP ?: DISPONIBLE

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MessageSujet: dead in the water (nanook)   dead in the water (nanook) EmptyMar 19 Fév - 16:18

Silencieuse et immobile. Les jambes ramenées contre ma poitrine aux va-et-vient lancinants, j'observe d'un regard obscur et lointain, l'étendue miroitante de gontara. Le menton posé sur les genoux. Le cœur légèrement froissée par la fierté et la honte. Plus loin, dans les bras de l'horizon, j'imagine le soleil terminer sa course dans des teintes orangées et vermeilles. L'azur s'est fondu dans le pourpre et le tendre violet. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là, tout au bord de l'eau stagnante. Durant tout le jour, mes pupilles avaient croisé quelques pêcheurs et différents nageurs et dans mon ventre, face à leurs mouvements assurés et maîtrisés, s'était crée une masse lourde et poisseuse. L'avidité de comprendre dans les yeux, j'étais persuadée que je pourrais percer le mystère. Que je pourrais apprendre par moyen visuel, sans avoir mis le pied dans l'eau. C'était un de mes désirs les plus chers ; vaincre la peur irrationnelle. Devenir sirène. Laisser l'eau glisser sur ma peau. J'aurais voulu découvrir l'univers aquatique, dompter les brûlures métaphoriques de mon épiderme grâce aux gouttes. Aux légères vagues. Moi, je rêvais d'océan et je ne savais pas nager. Moi, je désirais les grandes vagues. Le frisson de l'eau salée et la douceur de l'eau du lac. Je rêvais d'eau en oubliant parfois le ciel. Mais comme une enfant, je craignais la moquerie. Les nouvelles fissures. Les mauvais souvenirs.

Je n'ai pas senti le sablier se remplir. Je n'ai pas vu le soir recouvrir Andesquacaon. Je n'avais de yeux que pour l'eau fertile. Mes prunelles envoûtées avaient percé les profondeurs pour porter les poissons, pour observer leurs queues et nageoires. Parfois je fronçais les sourcils en m'imaginant essayer et dans mon esprit, je devenais comme eux. Ma peau attrapait des écailles merveilleuses et luisantes. L'iridescent colorait mes jambes et j'abandonnais la terre meuble pour la vie azure. Je rêvais, bêtement. Soupir hésitant. Je me redresse, me met sur mes deux jambes étirées. Je fixe toujours et inspire profondément. Plus personne dans le lac. Plus personne autour. L'idée frétille dans ma tête. J'expire toute la crainte. Défie les monstres qui m'assaillent. J'enlève mon t-shirt. Mon short. Pour ne laisser que mes sous-vêtements et inconsciente, prise par le besoin compulsif d'être comme les autres. De vouloir savoir et découvrir le monde que je ne connais pas ; je laisse le bout de mon pied effleurer la surface lisse et fraîche de l'eau. L'écho se dessine en plusieurs cercles et je souris. Je m'assois à nouveau tout au bord et plonge mes deux pieds dans la profondeur opaque.

Sans fond. Sans repères. Sous mes pieds ensevelis ; le vide. Je m'accroche, par instinct à l'herbe douce et j'arrache la terre connue par cœur. La terre chérie et rassurante. Mes pieds me gênent. J'aurais voulu une queue de poisson, de sirène. Les pieds ; je les fait battre un peu dans l'eau. Je la sens se mélanger, se brouiller mais rien de dur. Il n'y a que le flou et l'insaisissable. Et les nageurs me reviennent à l'esprit et un incendie, dans mon ventre, ravage ma conscience, me pousse à l'imprudence. Je m'enfonce un peu plus, toujours un peu plus jusqu'à finalement noyer tout le bas et ne laisser que le tronc. Toujours accrochée à la terre du bord, cherchant d'une main tremblante et fébrile des racines solides que je ne trouve pas, je ressens la peur grimper. La peur que j'ai presque cru oublier après toutes ces années. Mes orbites se remplissent, progressivement d'eau. C'est la crainte et la suppression de la lâcheté. Mes os sont bousculés par des secousses et j'arrache au bord, à contre cœur, l'une de mes mains et dans un excès de courage terrorisé, l'autre et je me sens tomber. Aspirer.

La peur me broie. Elle m'étreint toute entière et sans le comprendre, je cris. De toute ma voix. Je frappe l'eau, cherche une prise, cherche l'impossible et les minutes me paraissent éternité. C'est la crainte qui m'arrache les entrailles, qui me fait hurler. Se débattre dans le vide. Se débattre dans le silence et dans l'enfer de mes pensées qui se noient aussi simplement que moi. Mes cheveux tâchés d'eau se collent à mon visage, à mes épaules et troublent ma vision et j'attends un miracle, une solution alors que mes yeux n'ont vu personne. Le prix de ma fierté et les abysses qui encerclent mes chevilles et me tirent, toujours plus bas. Toujours plus au fond. Je ne cris plus. Je suis sous l'eau froide et impartiale. Elle me dévore. Elle me capture.
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Invité


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MessageSujet: Re: dead in the water (nanook)   dead in the water (nanook) EmptyMer 20 Fév - 18:30


jesus saves


TU LA REGARDES DE LOIN, ADOSSÉ À UNE BARRIÈRE BRANLANTE. C'EST LA REINE DES SAUVAGES, ELLE N'A QU'À BALANCER SA CHEVELURE CARAMEL DERRIÈRE SON ÉPAULE QUE TOUS LES MECS DU VILLAGE S'AGENOUILLERAIENT DEVANT ELLE EN LUI SOMMANT DE LES ATTACHER À UN SEQUOIA PENDANT QU'ELLE LES FOUETTERAIT AVEC DES PLUMES DE FAUCON. ELLE A ENCORE CE SOURIRE À SES LÈVRES CORAIL, CELUI QUI HANTE CHACUN DE TES RÊVES COMME UN FANTASME D'ADOLESCENT À LA CON. CETTE MÊME SORA QUI ONDULE SUR TON CORPS NU QUAND ELLE LE DÉCIDE SANS QUE TU PUISSES NE SERAIT-CE QUE LUI SUSURRER DES MOTS DOUX AU CREUX DE L'OREILLE. ELLE S'AMUSE À FAIRE DES VOLUTES DE SÈCHES AU CANNA PENDANT QUE MAHPEE LA DÉVISAGE COMME S'IL AVAIT DEVANT ELLE LA PLUS BELLE DES SQUAWS. RECTIFICATION: C'EST LA PLUS BELLE DES WAHINES QUI PUISSE EXISTER SUR CETTE PUTAIN DE TERRE. IL POSE UNE MAIN SUR SA CUISSE. TON COEUR SE SERT. TU TOURNES LES TALONS, PARCE QUE LA SUITE EST TROP DURE À REGARDER.
CE QUE TU N'AS PAS VU, C'EST QU'À LA MINUTE OÙ LA PEAU DE CE MERVIN A FRÔLÉ CELLE DE TA BELLE, ELLE LUI A RETIRÉ EN LUI JETANT UN SIDE-EYE.
TES PIEDS NUS FOULENT LA TERRE AVEC VITESSE. C'EST CE GENRE DE TRUC QUI TE RONGE LES ENTRAILLES, MAIS QUE TU NE PEUX PAS EXTÉRIORISER, PARCE QUE C'EST COMME ÇA, PAS AUTREMENT ET QU'À L'ALLURE OÙ VONT LES CHOSES, TU RISQUES PAS DE POUVOIR ARRACHER LES AILES DE TOUTES LES ABEILLES QUI TOURNENT AUTOUR DE TON POT DE MIEL APPELÉ SORA DE SI TÔT.

GONTARA EST BERCÉ PAR L'AMBIANCE CALME DU CRÉPUSCULE, CE CIEL ROSÉ QUI SE DÉVERSE SUR L'EAU SANS RIDES DU LAC. ELLE EST BELLE CETTE NATURE. ELLE APAISE. ELLE REMPLIT DE PLÉNITUDE. C'EST POUR ÇA QUE SANS T'EN RENDRE COMPTE T'ES ARRIVÉ ICI. TU VEUX OUBLIER CETTE MARÉE D'ÉMOTION QUI TE FOUT EN L'AIR LA CERVELLE À CHAQUE FOIS QUE TU VOIS SON VISAGE D'AUTOCHTONE S'ANIMER POUR ENVOYER DES BAISERS QUI NE TE SONT PAS DESTINÉS. TON CORPS S'ÉCRASE DANS L'HERBE À UNE VINGTAINE DE MÈTRES DU LAC QUE TU DÉVISAGES FAÇON MÉLODRAMATIQUE. TU SORS TA POCK EN CUIR ET COMMENCES À TE ROULER UN KICK. TU LE BLINDES À FOND, C'EST UNE VRAIE MATRAQUE, TU VEUX QUE ÇA TE FLINGUE LA GUEULE. TU L'ALLUMES. TU TIRES UNE LATTE. UN CRI.
TU TE REDRESSES AVEC TA BATTE EN BOUCHE. LE LAC A PERDU SON CALME, SA SURFACE ONDULE. UN PEU PLUS LOIN DU RIVAGE L'EAU BOUILLONNE QUELQUE SECONDES PUIS LE LAC REPREND SA SÉRÉNITÉ. LE JOKE TOMBE DE TES LÈVRES POUR RETOURNER À L'ÉTAT NATUREL. QUELQUES SECONDES PLUS TARD, TA TÊTE HEURTE LA SURFACE DE LA RETENUE. TOUT VA TRÈS VITE. TON CORPS ENCORE VÊTU S'ENSEVELIE DANS LE ROYAUME HUMIDE. TU CRAWLS SUR QUELQUES MÈTRES. IL N'Y A RIEN. TU PLONGES. L'EAU DU LAC EST LIMPIDE. UNE FORME FLOUE. UN CORPS INANIMÉ SOMBRE DANS LES ABYSSES DU LAC. TA MAIN ATTRAPE CELLE DU NOYÉ. GAME OVER, LA PARTIE EST TERMINÉE.
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Tala Sakari
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MessageSujet: Re: dead in the water (nanook)   dead in the water (nanook) EmptyJeu 21 Fév - 12:59

Sous la surface, l'eau est douce. L'eau est froide. Les morsures arctiques sont fortes et puis ne font plus que mordiller la peau. Lécher les os. Il fait noir ici et mes poumons vides se remplissent. S'unissent à l'aquatique. Le liquide sans couleurs s'immisce, coule dans les tuyaux et étouffe la respiration terrorisée. Effrayée par l'insaisissable. Les lieux restés sans image. Je ne vois plus rien. Dans l'eau, la cécité est brûlante. L'acidité que j'invente brûle mes rétines. Il n'y a plus que mon corps filiforme et mes cheveux emmêlés, alourdis. Étrangement, je ne pensais pas à la mort. Je m'efforçais, comme pour me rassurer, de comprendre les sensations. D'écrire dans ma mémoire la douceur glacée. La surface à nouveau apaisée. Je suis tombée, je crois. Dans l'inconscience. Flotter dans les abîmes intenses du lac. Flotter dans le vide, en quête de la terre. Du fond.

C'est la main de l'Homme qui m'attrape. Enserre le poignet fébrile.

La noyée improvisée. L'imprudente louve qui ne sait pas nager, qui a voulu défier.

Les fenêtres de mes yeux sont fermées. Coincée entre la conscience et l'inconscience. On m'emmène, on m'emporte et bientôt, je retourne à la terre. Les brins d'herbe chatouillent ma peau humide mais je n'arrive pas à sentir l'arrivée d'air. L'expulsion de souffle. Les poumons sont encore lourds et l'oxygène qui s'engouffre dans ma trachée, dans mes narines calcine les parois. Écorche l'intérieur avec violence.

La pression sur la poitrine s'engage. Fait remonter l'eau jusqu'à la gorge. La conscience revient comme l'eau remonte dans la trachée abîmée. Et je recrache, avec brutalité, la suffocation. L'air qui se barre. Tout revient, tout éclate. Et les paupières s'ouvrent en même temps, la vision me glace. Mes prunelles s'accrochent à un visage que je ne connais pas. Le sauveur. L'eau qui s'expulse sous la pression. Les idées se remettent en ordre avec lenteur et les secondes qui disparaissent entre mes doigts me murmurent la gêne. La honte – sûrement – d'avoir été découverte. Pourtant, je respire. Les battements frénétiques de l'appel à la vie se calment et s'apaisent. Le regard noir et sans fond observe l'infini azur de celui de l'inconnu. Sans lui, l'esprit aurait certainement quitté le corps et de la louve, il ne serait resté qu'un corps inerte et froid. J'ai le souffle encore brouillon. Haletant de comprendre. Haletant de savoir aussi que le secret a été découvert.

Je remets la distance. Comme un automatisme de défense alors que j'aurais pu mourir sans sa présence. M'éteindre et devenir poussière dans le fond de Gontara. La confusion est palpable. Le malaise aussi. « Merci. » Lâché comme un murmure. Accompagné d'une reconnaissance qu'il faudra deviner. Comprendre. « Merci. » Répété plus fort. À voix haute. Je détaille et j'observe l'homme aux cheveux blonds, à la peau dorée. Je cherche un moyen de le remercier. « Tu m'as sauvé. » Sauvée. Par un point d'interrogation. Un nouveau visage. Les frissons me serrent et me poussent à attraper mon t-shirt, laissé sur la rive. Je l'enfile et en fais de même avec mon short. J'essore la longueur d'ébène, la chevelure encore froide et humide. J'ai les yeux honteux. Reconnaissants et troublés.
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