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LA LISTE DES TOTEMS A ÉTÉ COMPLÉTÉE - n'hésitez pas à aller voir. let it go (t'iss) 29532012
LE PREMIER TOPIC COMMUN A ÉTÉ POSTÉ, vous trouverez toutes les informations relatives à l'intérieur du sujet. let it go (t'iss) 2600082744
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 let it go (t'iss)

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AuteurMessage
Tala Sakari
souveraine et affamée. tant blessée, toujours traquée. son pas ondule dans la nuit, dans tes rêves et dans ta vie.
ANIMAL TOTEM : le scorpion.
RÔLE : chasseuse.
AGE : vingt ans.

let it go (t'iss) Fmt9w2
AVATAR : catalina.
PSEUDO : intodust.
CREDITS : KIDD. (la jolie)
Messages : 218
Tala Sakari


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MessageSujet: let it go (t'iss)   let it go (t'iss) EmptyMar 19 Fév - 23:52

C'est toujours le soleil couchant qui m'appelle, qui me pousse à errer dans les champs dorés et encore tièdes. Les grillons chantent et j'écoute les sentiments refoulés exploser un par un entre mes côtes. Entre mes souvenirs aussi. J'ai cette envie éternelle et habituelle de vouloir oublier, disparaître. Recommencer à nouveau, sur d'autres terres. Face aux d'autres libertés. J'ai connu les grandes cités, observé d'un regard incolore les buildings et le béton. À présent, je connais Andesquacaon et je cherche la paix, à nouveau. Elle s'est envolée, elle s'est déchirée et l'âme, autrefois tissu luxueux, brillant comme la soie s'est transformé en lambeaux, noircis par les flammes de mes propres faiblesses. J'avais avalé tous les mensonges en les prenant pour vérités absolues. Il y avait cette addiction, ce besoin irrévocable de souffrir pour me sentir vivante. De perdre le contrôle jusqu'à m'en user le cœur. Jusqu'à en perdre ses battements et Andesquacaon n'était plus mon paradis. La lame de mon arrivée n'était qu'un sentiment meurtrier de plus. Naïvement, je m'étais perdue dans les méandres d'une nature indomptée par les hommes. D'une culture différente. Et même mon prénom s'était métamorphosé mais la guerre dans ma cage thoracique, dans ma tête ne s'arrêtait pas. La paix; cette utopie inconcevable me filait entre les doigts, n'existait que lorsque mes paupières s'éteignaient.

Les murs n'étaient plus assez hauts. J'étais en train de flancher. Mes jambes étaient tremblantes. Le contrôle. Il n'y avait plus que l'incertitude et la douleur d'avoir cru posséder un cœur et de voir l'autre serrer le vôtre dans sa paume. Il n'y avait plus de couleurs auxquelles je voulais croire. Plus d'histoires qui pourraient arrêter le déluge qui noie ma compassion, ma pitié, ma tendresse. La seule vérité qui m'affligeait de toutes ses forces était qu'au fond, je n'avais pas changé. J'étais restée cette fille au cœur trop grand, trop brûlant. J'étais restée la petite au regard sans fond, à l'existence transparente. Lorsque je suis arrivée, j'avais une plaie béante au flanc et la chaleur du sang. Son rouge carmin salissait mes mains. J'ai simplement regardé le temps égratigner ma mémoire. Saccager mes forces et le reste. Et j'avais guéri seule. Sans l'aide de leurs mains à eux, des hommes aux histoires. Des regards hallucinés et des fumées opaques. Mes pas étaient trop calmes pour être sincères. Ils crevaient à force de rêver à la grande escapade. Courir jusqu'à faire saigner mes talons. M'enfuir dans la douleur fabriquée. Apprendre à digérer. Apprendre à laisser le mal s'en aller. Toutes ces foules de choses que je rêvais de faire. Toutes ces cicatrices qui habillent mes rêves, qui ne laissent que que des brisures de verre. J'ai le cœur bouffé par des colères trop grandes pour mon corps. J'ai l'âme crucifiée par la vengeance désirée, celle contre le monde. Celle contre moi-même.

Je cherchais l'issue. Retenais les hurlements. Les envies autodestructrices. Je rêvais de m'échapper sans être emprisonnée et j'étais fatiguée de rêver. Fatiguée d'imaginer des mondes qui n'existeraient jamais. Des lueurs qui ne brillaient plus depuis longtemps. J'abdique à l'instant même où les pensées me percent les poumons et mes doigts évasifs et incertains, capturent et arrachent les brindilles de blé. J'écrase mes efforts, oublie les faiblesses qui m'agressent. Je les déteste. Je les déteste et je ne veux plus. Plus rien. Si ce n'est que la fin. La fin de tout.

Il ne reste que le silence. Le grand. Le vrai. Toujours.
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T'iss Wahkan
HIKING ON THE MOON

ANIMAL TOTEM : chauve-souris
RÔLE : cueilleur (le glandeur)
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AVATAR : boyd holbrook
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T'iss Wahkan


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MessageSujet: Re: let it go (t'iss)   let it go (t'iss) EmptyVen 22 Fév - 16:45

C'est le moment où ils partent tous qu'il se sent le mieux. D'un regard indifférent il a regardé les autres remonter vers le village, quitter les champs multicolores. Le panier tressé dans sa main, il sent la matière rappeuse, brute contre sa peau vierge de citadin encore jeune. Les silhouettes au loin se font de plus en plus petites, se font bouffer par les brins de soleil qui réfléchissent l'orange du couchant.

Il a mis du temps à s'habituer au bleu du ciel, ici, lui baroudeur des villes, habitué aux gris des grattes-ciels, aux gris des visages, des peaux claires et ternes. Dans le ciel il n'y a rien auquel se raccrocher, durant la journée il n'y a que le bleu, l’aplat terrible d'éternité qui le fixe, le nargue, il est souvent pris de rêveries, d'intensité terrible devant le spectacle, pourtant il reste là, bouche close, le nez levé vers l'espace et il ne met pas de mots sur le sentiment. Il est ailleurs, toujours, même ici. Il ne comprend pas ceux qui voient Andesquacaon comme la fin du voyage. Il comprend l'attrait, le désir, l'envie, il comprend la tentation mais il refuse d'y céder, il considère sa venue comme un passage, une pause, quelque chose en dehors du temps, en dehors des autres, mais il est encore, toujours, à la recherche de quelque chose, et puis à la fois, il s'en fout aussi, par moment il abandonne un peu.

Sur ses doigts il y a encore l'odeur prenante des fruits, des baies ramassés. Le sucre collant, avec la terre et la poussière qui s'incruste, il a le bord noir et il se demande si un jour, la peau douce et lisse aura pris des airs de tissus froissés, s'il vivra assez vieux pour voir sa peau durcir, devenir l'une de celles de ces ancêtres étranges qu'il ne regarde pas, il les évite comme un enfant, il refuse d'observer, de se confronter à l'inévitable qui l'attend.
Assis à l'ombre d'un arbre aux allures de van gogh, il observe la silhouette. Elle est claire, nette, elle se découpe dans le contre jour du soleil couchant, l'orange, le rose et le rouge contre le noir vibrant, il lui trouverait un certain charme, quelque chose de graphique, quelque chose d'un tableau. Tala, il l'a toujours trouvé belle, belle intouchable, belle d'ailleurs, belle trop loin, trop loin pour ses mains, trop loin pour son désir enfantin. Elle lui ferait peur, elle a ce côté femme, adulte, qu'il refuse encore, qu'il fuit avec force. Il sent parfois, certes, la corde qui se tend, l'envie qui s'affirme, le destin qui l'attend. Il regarde ailleurs alors, il évite les ombres, la forêt qui s'obscurcit, il reste ici, là où l'horizon est net, visible et ouvert, pour rassurer ses esprits et ses angoisses. Le soleil se couche vite, ça n'a rien à voir avec ses voyages, les terres qu'il a parcouru, où derrière les buildings, les immeubles calmes et silencieux, l'étoile s'éternise et colore vaguement le ciel de reflets dorés. Ici c'est fulgurant, brillant et étouffant.
T'iss, T'iss avec son œil peu averti, il ne sait même pas en profiter, il regarde sans voir, il évite la réalité. La beauté comme la laideur lui fait peur, il aime le rien, le moitié, l'entre-deux. Il aime les androgynes, les hésitants, ceux qui comme lui, ne savent pas et attendent.

A force il se lève, il l'observe qui marche et dans chacun de ses pas nerveux il sent l'énervement et la détresse de l'enfant. Souvent T'iss fait semblant, il fait semblant d'être adulte et il comprend, pourtant il n'y a pas plus immature, plus gosse et plus insupportable, de ses pas légers il fend la végétation dorée. Elle l'a probablement entendu, de ses oreilles acérées, peu importe, l'enfant continue, il s'approche, il hésite, il a laissé le panier entre ses doigts fins, il tangue dangereusement au rythme des hanches, et T'iss s'arrête une fois proche, un peu en retrait, présent cependant, le regard lourd sur les épaules maigres, Tala continue, ses pieds rageurs dévorent la distance, ses doigts nerveux écrasent les soucis, il la dérange.

« Ils t'ont rien fait, princesse, tu pleures sur ton sort ? »

D'une main dansante il attrape une des brindilles des doigts araignées et il la soustrait à la rage condensée.
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Tala Sakari
souveraine et affamée. tant blessée, toujours traquée. son pas ondule dans la nuit, dans tes rêves et dans ta vie.
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MessageSujet: Re: let it go (t'iss)   let it go (t'iss) EmptyVen 1 Mar - 22:07

La fatigue s'étire sur le visage déformé. Les colères sont furieuses, incendient les méandres d'un esprit déjà écorché. Elles sont toujours exagérées. Capricieuses et insolentes. Amplifiées inutilement. Elles débordent littéralement. Les émotions qui se bousculent me dépassent trop souvent. La fissure s'élargit. Toujours un peu plus. Doucement, en prenant son temps. Dans ma tête, des esquisses de regrets m’agrippent et me tiennent en laisse. Et puis les muscles se crispent, les dents se serrent et je m'éloigne de ces sentiers connus et aimés. De ces sentiers proscrits depuis des années. Là, dans l'étendue dorée, je me perds. Sans direction programmée. Sans désir concret. Juste pour marcher. En espérant que chacun de mes pas effacent les obscurités. Se languir de lumière. Courir sans arrêt après l'innocence, l'adorée inconscience. J'étais victime de mes propres émotions. Je n'avais aucun contrôle et si, j'ai fait une erreur, c'était celle d'aimer trop fort. De ne pas m'en foutre assez. J'aurais voulu que cette indifférence prônée soit réelle et solide.

Les mots s'effilent. S'emboîtent l'un dans l'autre maladroitement et se ternissent depuis trop longtemps. L'odeur de la vacuité danse, se mélange aux idées multicolores. Aux desseins inventés, aux chimères ensorcelées. Dans mes yeux, l'océan d'or illumine les ombres ondulantes de mes pupilles. Tout s'éclaire face aux braises du soleil couchant. Les oranges deviennent carmin et je tente de fuir, dans la contemplation platonique, tous ces monstres qui tentent de m'attraper. De me faire éternelle prisonnière. Parfois, je prends conscience que ce sont mes monstres à moi. Pas ceux des autres. Pas ceux de l'oiseau de mes cieux. Les miens. Mes petites blessures qui ne cessent de grandir, qui finissent par me meurtrir. Je suis le monstre. Mon propre monstre.

Les pas, toujours nerveux, toujours rageurs, s'élancent et continuent leur chemin. L'esprit qui vagabonde, qui tourne en rond n'est pas suffisant pour endormir mon attention et j'entends un autre. Des pas plus las, plus lents s'effritent derrière moi. Il suit le fil de mes tourments. Silencieux et pourtant audible. Je ne devine pas son visage, ni la raison de la poursuite. Je marche simplement et j'attends la solitude. J'attends la disparition de l'autre. « Ils t'ont rien fait, princesse, tu pleures sur ton sort ? » Je reconnais la voix. Son tintement faussement intéressé. Puis les encens d'une indifférence perceptible se faufilent. Soupir lassé. Soupir agacé. Je m'arrête et chipote, décortique les chairs d'un épi fragile. T'iss. T'iss, je ne sais pas. Il ne déborde pas. La fadeur comme mur. Le désintérêt comme couverture. Je ne suis pas. Je ne comprends pas et puis Kele. Et Kele anime l'animosité. Jalousie.

Le silence aurait pu être la réponse unique. La conclusion d'une foule de mots futiles et insensés. Le silence aurait été préférable. Immobile, les yeux rivés sur les morceaux déchirées, sur la céréale décimée. Je ne me retourne pas. « En quoi ça change les choses que je le fasse ou non ? » L'amertume est transparente. Elle résonne et se perd. Percute et disparaît. Ne laisse aucune trace. Aucun regret. La fusion noirâtre s'égoutte. Au final, c'est toujours l'indésirable qui prend trop de place. Qui ne sert à rien.
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