patronyme - cheyenne mason. âge - vingt-deux ans date et lieu de naissance - 12 octobre, à Denver, Colorado. nationalité et origines - américaine. ancien métier - lycéenne. statut civil - libre.

arrivée à andesquacaon - par un beau matin du mois d'avril. Ohanzee devrait se rappeler le jour exact, hors à ce moment-là, plus rien ne comptait pour elle. Elle sait simplement que c'était l'année de ses seize ans et qu'elle était épuisée par le chemin parcouru. pourquoi ici ? - et pourquoi pas ailleurs? Excellente question. Elle voulait aller au nord, le plus au nord possible, pour échapper à son passé, et à ses fantômes, elle voulait avoir froid et voir les aurores boréales. avoir des nuits plus courtes que le jour, vivre sans contrainte, loin de la société. ohanzee a marché, marché, plus elle s'est arrêtée ici. la forêt, la nature, la paix. trois choses qui sont importantes, qui lui sont devenues indispensables alors qu'elle ne cherchait que la dernière.

~ ohanzee nahima deux mots, deux prénoms qui la définisse. Le premier signifie ombre, sans doute car son passé en est rempli, tout comme son avenir, il y en aura toujours dans sa vie, et dans son âme. Elle n'a pas peur des ombres, plus maintenant, plus depuis qu'elle a trouvé la paix. Elles sont ses amies, et elle les accepte, tout comme elle accepte tout ce qu'il s'est passé et tout ce qu'il se passera. Ombre. différent de son physique si lumineux, elle aime les paradoxe. Et ce nom, celui qu'elle a choisi, lui convient parfaitement.
Tout comme le deuxième. Nahima. Mystique. Il est lié à Ohanzee. Ombre et mystère. Sans doute est-ce aussi parce qu'Ohanzee se sent si proche de la nature et de tout les êtres qu'elle a sans cesse l'impression de communier avec eux? Mais certains choix ne s'expliquent pas vraiment. Ohanzee Nahima. Deux prénoms qui lui sont venus instinctivement, sans raison. Deux mots assez négatifs, mais qui dévoilent beaucoup trop.

~ le renard. on dit qu'il représente la diplomatie et l'intelligence, qu'il se fond parfaitement et habilement dans son milieu, et que grâce à cela, les secrets peuvent être soigneusement conservés, ou dévoilés au grand jour. Ohanzee est intelligente, et elle se font parfaitement dans le décor, tout comme elle garde pour elle une multitude de choses secrètes, attendant certains moments pour les ressortir, ou les gardant à jamais. Les mots sont des armes, les mots font mal, utilisés avec ruse, avec intelligence ils peuvent être redoutable. tout comme ce petit animal roux qui parait si inoffensif et qui au fond, ne l'est pas tant quand ça. Son mental est sa force.

~ mise en situation obligatoire.
Nanaka est là, elle t'attend. alors que tu rentres dans sa tente, seul logement encore sur le sol, elle te détaille, et tu t'attends à voir son sourire édenté très prochainement. les volutes et les effluves qui te prennent aux narines et te piquent le nez se mélangent, donnant une odeur finale qui est à la fois enivrante et entêtante. elle ne dit rien, nanaka, elle te tend seulement les mains, de façon à t'inviter à t'asseoir face à elle. alors tu t'exécutes. vivement, ses mains viennent saisir les tiennes, et elle te dit d'inspirer, fort, longuement, pour t'imprégner de l'odeur. alors, les volutes et arabesques de fumée rentrés en toi, tu sens une drôle de sensation t'envahir.

~ ohanzee bat des paupières, la fumée, la senteur de l'encens l'étouffe, elle a toujours détesté cette odeur trop forte qui l'agresse, et pourtant, elle ne peut pas échapper à ce qu'il se passe, elle le sent et à vrai dire, elle n'a pas envie de s'y échapper.
peu à peu des images envahissent son esprit. Ohanzee sent qu'elle n'est pas totalement inconsciente. des mains ridées et chaude tenaient les siennes, un nom, un visage s'impose à son esprit. Ohanzee la connaît, elle lui fait confiance. Alors, sans crainte, elle s'abandonne.

Les souvenirs affluent dans son esprit, pourquoi eux? elle veut les oublier, ils ne font plus parti de sa vie, elle les a abandonné, en même temps qu'elle a laissé son nom, son ancienne identité. les souvenirs sont douloureux, et ohanzee revoit soudainement ces années. elle revoit le jardin potager de son grand-père, le seul ayant compté pour elle, et ses fruits, ses légumes, si beaux, aimés avec tellement d'attention, pourrissent soudain tandis qu'un autre souvenir remonte.
elle sent un froid immense l'envahir tandis que la souffrance s'installe dans chaque partie de son corps meurtri. partie, elle est partie finalement, pour échapper à un destin qui n'aurait été que funeste, partie, pour faire ce qu'elle veut de sa vie, pour en être la seule maîtresse. elle ignore où elle se trouve, tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle veut changer, et tout oublier, c'est ça, et seulement ça, ce désir si profond, ce rêve presque inaccessible qui la fait avancer, pas après pas, vers son avenir. soudain, le soleil perce les nuages, la brume glacée disparaît et un paysage verdoyant apparaît, les arbres poussent autour d'elle, toujours plus haut, la mousse les recouvre, quelques fleurs poussent à ses pieds. Mais elle n'est plus elle. Elle n'est plus Ohanzee, cette fille dégingandée et à la peau et au regard pâle. elle est un renard. Et en face d'elle, c'est un autre qui apparait, qui la fixe dans les yeux, mais son regard n'est pas d'un brun chaleureux, ce regard qui la fixe, c'est le sien. cela ne dure que quelques secondes avant qu'il ne disparaisse, éclat vif, dans la nature.
elle se sent si bien, calme et apaisée. elle a envie de ne plus jamais reprendre pied avec les réalités, elle a l'impression de voler haut dans le ciel, un esprit libre. en bas, elle voit la terre s'étendre, si belle, si sauvage. Elle appartient à cette terre, pour toujours. le soleil l'aveugle, elle ouvre les yeux.

Ohanzee lâche lentement les mains de nanaka, posant sur elle son regard vert. d'un geste, elle remet l'une de ses mèches tressées derrière son oreille. son coeur bat fort, et pourtant, ce n'est pas de la peur qu'elle ressent. Ses yeux lui piquent aussi, légèrement. Parce qu'Ohanzee sait qu'enfin, elle a trouvé sa place quelque part. doucement elle incline sa tête en signe de remerciement, les mots sont inutiles. puis, elle se lève et sort de la tente. La journée soudain, lui parait encore plus belle.

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