patronyme - jamshid sadeqi. âge - dix-neuf ans. date et lieu de naissance - vingt novembre à teheran (iran). nationalité et origines - origines iraniennes, nationalité américaine. ancien métier - lycéen. mais jamshid c'était surtout un grand rêveur, qui parlait nuages, qui parlait horizons lointains, qui parlait trop pour rien. statut civil - célibataire.

arrivée à andesquacaon - un peu moins d'un an, mahpee ne se souvient plus vraiment. il a oublié la signification du temps qui passe, ici. pourquoi ici ? - Nous cherchons tous notre paradis, nous cherchons tous un endroit où vivre, un endroit pour pouvoir dire je suis chez moi, ici. je n'imaginais pas mon paradis ici. Je ne l'imaginais pas au couvert des arbres, caché entre les branches. Je n'imaginais pas ça. J'ai toujours pensé que je devais côtoyer les nuages, greffer des plumes à mes bras et dans mon dos. Mais je crois que je rêve surtout d'un voyage éternel, autour des hommes, du monde qui m'entoure. Des rêves d'évasion. À pied, à cheval, en bateau. N'importe comment. Parce qu'Andesquacaon a le goût du paradis. Il a le goût de l'éternel. Il a le goût du soleil au dessus du lac. Il a le goût de l'incroyable en plus grand. Il est magnifique et sans limite. Il n'a ni les murs ni les toits des maisons, il n'a pas l'odeur de pollution. Il est serein et inhabituel, il a des allures de rêve.

PANNOOWAU MAHPEE – il se trouve dans le ciel. ils l'ont vu très vite, dans ses yeux trop sombres. Ils ont vu qu'il n'était pas fait pour fouler la terre, ils ont vu qu'il y avait trop de poussière d'étoile dans ses cheveux. Ils ont remarqué que ses yeux fouillaient le ciel, comme s'il espérait qu'une échelle glisserait jusqu'à lui. Ils ont compris quand il parlait des nuages, quand il pensait à tout ce qui se passait là-haut, qu'au final il devait être bon d'être un oiseau. Ils ont pensé qu'il aurait été mieux conditionné avec des ailes blanches et noires. Mais Mahpee savait que ce n'était pas plus mal, parce que de la cime des arbres, il pouvait voir les étoiles d'un peu plus près. Ils avaient raison. Pour la poussière d'étoile, et toutes ces choses.
LA CHOUETTE – oublie ta peur, ce démon qui te mord les tripes. Oublie ta naïveté, celle qui te rend trop enfant. Oublie toutes ces choses qui t'abaissent et te rabaissent encore. Grandis, surtout. Quitte le nid. Quitte la branche. Évade-toi de l'arbre. Tu as presque réussi, quand tu as quitté la maison pour poser ton baluchon ici. Bientôt, tu auras un grand ciel rien que pour toi. Un grand ciel pour pouvoir voler. C'est bien ce que tu veux, non ? voler. mais n'aie pas peur. Je t'aiderai. Et tu verras le ciel, tu vaincras toutes ces choses qui te maintiennent sur la terre, toutes ces choses qui te font arbre plus qu'oiseau.

~ mise en situation obligatoire.
Nanaka est là, elle t'attend. alors que tu rentres dans sa tente, seul logement encore sur le sol, elle te détaille, et tu t'attends à voir son sourire édenté très prochainement. les volutes et les effluves qui te prennent aux narines et te piquent le nez se mélangent, donnant une odeur finale qui est à la fois enivrante et entêtante. elle ne dit rien, nanaka, elle te tend seulement les mains, de façon à t'inviter à t'asseoir face à elle. alors tu t'exécutes. vivement, ses mains viennent saisir les tiennes, et elle te dit d'inspirer, fort, longuement, pour t'imprégner de l'odeur. alors, les volutes et arabesques de fumée rentrés en toi, tu sens une drôle de sensation t'envahir. vous avez alors le choix entre deux solutions :
L'odeur puissante s'infiltre dans tout mon corps. Par chaque pore, chaque orifice. J'ai les paupières fermées, et je me sens vaciller. D'avant en arrière, parfois j'ai l'impression que je tombe. Alors j'ouvre brusquement les yeux. Nanaka est toujours là, mes paumes sont toujours dans les siennes. Un frisson glisse sur mon échine. Mes yeux se referment. Je vois des couleurs étranges, elle surgissent par flash. Je titube encore, et je m'avance dans la forêt. Les arbres sont démesurément hauts. En fait ils sont si haut que lorsqu'on lève les yeux pour apercevoir le soleil, il n'y a que des branchages. Autour de moi, il y a des chevaux qui galopent, il foncent dans les arbres mais passent au travers comme s'ils étaient fait d'air plus que de matière. Je me mets à courir avec eux, aussi vite qu'eux. Le paysage commence à tourner, lentement. Puis de plus en plus rapidement. À présent je suis toupie. J'écarte les bras, et je vois des tatouages apparaître sur ma peau. Une encre noire. Des motifs particuliers s'esquissent sur tout mon corps. L'encre devient plume. Mes bras deviennent ailes. Alors je commence à courir vite, de plus en plus vite. Les arbres se fondent et se transforment en un rideau vert. Je me jette en avant. Le sol se dérobe sous mes pieds. Je vole. Je vole et la sensation est magique. C'est tellement unique, je sens le vent entre mes plumes. Je m'autorise des cascades aériennes. Je m'élève si haut que même le vide ne me fait plus peur. Je m'élève si haut que la forêt devient un point vert sous mes yeux d'oiseau. Les plumes se rétractent, mes ailes retournent à l'état de peau. J'essaie de hurler mais le silence est assourdissant. Personne m'entend. La vitesse de la chute est folle. Mais je me contemple est tout est ralenti. Le temps n'existe plus. La cime des arbres est tendue vers mon corps, prête à m'empaler. Change de forme Jamshid ! Mes paupières se ferment très fort, et c'est encore les lumières aveuglantes. La chute, mon visage contre le sol de la forêt. La douleur est inexistante. Il y a des hurlements dans mon dos. Je me retourne, en sueur. Il y a des hommes mi-homme, mi-loup, leurs lances sont tendues vers moi. Cours Jamshid, cours ! Et il court, Jamshid. Si bien que ses jambes glissent sur le sol, invisibles pour l’œil humain. Le picotement que je ressens sur toute ma peau devient familier. La horde de bêtes étranges dans mon dos s'est éclipsée. Le silence retombe, dans la forêt. Les arbres se penchent vers moi, terribles inquisiteurs. Leurs branches, comme des doigts meurtriers, chatouillent mon corps abîmé. Je baisse les yeux. Les pieds deviennent racine. Le ventre devient tronc. Je m'étire. Je suis arbre. J'ai la force, le grandiose, l'ultime. Je n'ai jamais été aussi robuste. Je craque au vent. Je suis le protecteur. Tout autour les formes ondulent et j'ondule avec elle. Le paysage s'étire et ça ne ressemble plus à rien. Le ciel coule dans la forêt, le soleil tombe dans mes branches. Mes feuilles s'enflamment. Les arbres sont des torches immobiles, trop silencieuses. Le crépitement du feu fait gémir les animaux trop faibles. J'essaie de hurler. Pourquoi leurs poils ne sont pas plumes ? Pourquoi ne peuvent-ils pas voler ? L'arbre que je suis s'écroule. Il en écrase un autre qui en écrase un autre qui en écrase un autre. La forêt n'est plus, la forêt n'est rien. L'arbre que je suis rencontre le sol. L'arbre a mal, je le sens. Les racines sont tranchées, les branches abîmées. La sève arrête de couler. Le feu s'est arrêté. La forêt retient son souffle. Est-ce qu'elle meurt ? Au loin un loup hurle. Je suis le lac placide qui accueille en son ventre l'essence même de la vie. Alors je suis loup. Je suis aigle. Je suis racine. Je suis le cœur encore chaud et palpitant de la terre. Le rythme cardiaque s'accélère, mon haut trempé par la sueur colle ma peau brûlante. Je tremble. Un incendie ravage ma tête. C'est la sève qui coule dans mes veines. Les lances perforent mon ventre. Le loup a mangé l'aigle. J'essaie d'ouvrir les yeux. Mes plumes sont cils, mes cils sont tatouages, mes mains sont griffes. Je suis quatre éléments. Je suis le seul élément.

pseudo/prénom - ikyrel. âge - quinze ans. avis/autre - le forum est réellement sublime, je n'avais pas vraiment suivi le projet, mais l'ambiance est tellement unique. en plus, la playlist deezer dans le site pour trouver les prénoms est juste à tomber par terre. j'aurais jamais dû céder à la tentation, mais je n'ai pas pu résister. un grand bravo, en tout cas, parce qu'il est juste magnifique, ce forum.