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LA LISTE DES TOTEMS A ÉTÉ COMPLÉTÉE - n'hésitez pas à aller voir. NIGHT OF THE HUNTER -chilam. 29532012
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 NIGHT OF THE HUNTER -chilam.

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Aponi Muraco
l'étrangère.


ANIMAL TOTEM : AGNEAU
RÔLE : PETITE COUTURIÈRE
AGE : VINGT-DEUX ANS

NIGHT OF THE HUNTER -chilam. Fmt9w2
AVATAR : JOLIE
PSEUDO : BUCKSHOT/Juliette
CREDITS : KIDD
Messages : 98
Aponi Muraco


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LES AMIS DE MES AMIS SONT..:
RP ?: DISPONIBLE

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MessageSujet: NIGHT OF THE HUNTER -chilam.   NIGHT OF THE HUNTER -chilam. EmptyMer 20 Fév - 17:00


night of the hunter



L'astre orangé s'est caché derrière les branches, il l'a abandonnée à l'entrée de la forêt. Seule. Elle est seule désormais. Le ciel s'est assombri, déjà. Elle devine la nuit qui ne va pas tarder à tomber. Elle a du temps, encore un peu de temps. Elle ne veut pas se perdre, dans cet océan trop vert et trop dru. Mais. Pourquoi cette volonté de s'enfoncer entre les arbres, toujours plus profond dans la verdure, loin des cabanes, loin du village et de ce qu'elle connait ? Elle n'a rien d'une aventurière. Elle ne sait même pas ce qu'elle fait là. Peut-être avait-elle besoin de s'éloigner de tout, des autres ? Pour mieux rentrer à l'intérieur d'elle-même, mieux faire le point ? Parfois sa vue se trouble et son cœur se serre. Sans qu'elle ne réfléchisse, sans qu'elle ne s'y attende, ça la prend. Tout se brouille et son cœur saigne. Elle la ressent dans tout son corps. L'absence.
Parfois elle se demande. Comment auraient été les choses, si elle était restée. Tout aurait été différent. Son ventre creux ne le serait sans doute déjà plus. Irait-elle encore, ces samedis soirs si particuliers, voir jouer les plus grandes œuvres de Bach, de Chopin, de Schubert ? Il l'emmènerait toujours, oui, sans doute. Pourquoi cela aurait-il été différent ? Elle lui aurait obéi. Elle aurait été la fille parfaite. Elle aurait sacrifié son avenir pour lui. Ou plutôt sa liberté. Dire que, si fragile et si frêle, elle avait fait la seule chose courageuse de sa vie. Elle avait su dire non. Elle avait fui.

Elle avance doucement, à petits pas. Elle est trop délicate pour courir, pour grimper, pour sauter par dessus les racines. Elle ne sait pas faire ça. Elle n'a rien d'une enfant sauvage. La société l'a trop bien éduquée. Elle lui a appris à bien se tenir, à être polie, à ne pas se montrer trop expansive, au contraire, à être mignonne, toujours. Et on ne se défait pas si facilement de son éducation. Elle n'est pas si libre qu'elle voudrait le penser. Kaede vit encore, au plus profond même des habitudes d'Aponi. Elle n'arrive pas à l'effacer complètement. Elle sera toujours présente, même quand elle aimerait ne plus jamais la voir. Elle envie les gens si libres, si indifférents aux politesses, aux regards des autres, aux convenances. Elle admire ceux qui ont la démence de vivre, de tout vivre, de vivre toujours, au jour le jour, de ne pas perdre une seconde. Mais elle n'est pas de ceux-là. Elle ne l'a jamais été. Elle a voulu essayer, en venant ici, avant de se résigner. Elle reste la timide, celle qui ne parle presque pas, qui n'ose rien dire et qui se contente d'être là en silence et d'écouter. Celle dont l'esprit et la raison parlent toujours avant le cœur et la spontanéité.
D'Artémis, elle n'a que la peau diaphane et les cheveux sans fin. Son cœur tressaute au moindre craquement, au moindre mouvement qu'elle croit deviner. La forêt à cette heure n'est pas pour elle, elle aurait dû s'en tenir à ses aiguilles sans doute. Elle avait voulu se prouver qu'elle pouvait être différente. Et au final, elle venait de démontrer exactement le contraire. Nouveau bruit, elle sursaute. Elle tente vainement de se persuader que cela doit être le vent, ou un oiseau. Mais son cœur continue de faire des bonds irréguliers dans sa poitrine. Mauvais pressentiment, comme si quelque chose clochait sans qu'elle parvienne à mettre le doigt dessus. Comme si on l'observait, comme si elle devenait une proie à la merci de la forêt.
Et soudain, sans crier gare, une flèche effleure son visage.


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Chilam Keewaydin

BURIED IN WATER.

ANIMAL TOTEM : LE CHAT.
RÔLE : CHASSEUR - parfois.
AGE : VINGT-QUATRE ANS.

NIGHT OF THE HUNTER -chilam. Fmt9w2
AVATAR : THOMAS.
PSEUDO : KIDD/Faustine.
CREDITS : KIDD.
Messages : 21
Chilam Keewaydin


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MessageSujet: Re: NIGHT OF THE HUNTER -chilam.   NIGHT OF THE HUNTER -chilam. EmptyLun 25 Fév - 18:13



Les mains de Chilam commencent à trembler, alors que le jour se lève à peine sur Andesquacaon. Il n’a pas dormi. Il ne dort presque pas, presque plus. Toute la nuit, à la timide flamme vacillante de la bougie, dans un coin de la pièce, de la maison de bois, assit dans le hamac, il s’est concentré sur sa respiration. Longue. Lente. Comme s’il cherchait à ralentir son rythme cardiaque. A ralentir le temps. A l’arrêter. A le remonter. Revenir en arrière, de quelques mois. Quelques années. Vingt-quatre, peut-être même. Pour cesser ces tremblements autrement que lorsqu’il tient son arc. Ces tremblements qui jamais ne le lâchent. Ces tremblements qui attirent tant le regard des gens, ici. Des gens trop indiscrets, des gens qui veulent en savoir trop sur des choses qu’ils feraient bien mieux d’ignorer. Des choses qui les blesseraient peut-être, les offusqueraient sûrement, les choqueraient sans aucun doute. Eux, si doux. Si différents. Si naïfs, peut-être. Eux qu’il n’aurait jamais dû rencontrer, jamais dû croiser. Eux qui ne connaissent rien, pour certains, de ce qu’il a vécu. De sa vie là-bas, à Boston. Sa vie loin d’ici, sa vraie vie, même. Parce qu’il a beau être Chilam pour eux, Chilam n’est qu’une illusion, une invention qu’ils se sont fait autour de lui. Un nom qui ne lui correspond pas, contrairement aux autres. Il ne peut dire que Chilam n’est plus. En vérité, Chilam n’a jamais été. C’est Levi. Levi qui est là, qui attend. Attend quelques années pour pouvoir repartir. Loin. Loin d’ici, de ces forêts trop vertes, de ces sources trop chaudes, de ce bois trop bois, de ce lac trop transparent, comme s’il ne s’agissait que d’une vitre. Mais pour ce qu’il a fait, il n’y a pas prescription. Et il le sait, il le sait parfaitement. La prescription n’est présente que pour les petits délits. Entre autre. Pour lui, ce n’est même pas la peine d’espérer. Il ne pourra peut-être jamais rentrer. Mais au fond, au fond, tout au fond. Qu’est-ce qui pourrait bien l’attendre, là-bas ? Là-bas, ce là-bas qu’il espère revoir un jour alors que les gens, ceux qui ne sont pas d’ici, ne veulent pas y retourner ? Là-bas, il n’a rien. Ici non plus. Il n’aurait pas dû venir ici et il le sait. Mais il est le seul fautif. Presque. Il aurait pu faire demi-tour, tout au début. Demi-tour, et personne n’aurait demandé d’explications. Demi-tour, et personne n’aurait cherché à comprendre. Il n’aurait été qu’un lâche parmi tant d’autre. Un lâche encore capable de contrôler ses mains sans tenir d’arme faite de bois. Un lâche vivant encore à Boston. Un lâche. Un lâche qu’il n’est pourtant pas. Ses yeux, doucement, commencent à se fermer, comme ses doigts sur ses paumes dans les craquements de ses phalanges, secs et durs, cachant ainsi l’orangé soleil qui perce à travers les stores improvisés, qui strie son visage de zones d’ombres et de lumière, qui se reflète dans le bleu de ses yeux. Dualité. Signe qu’il se retient de frapper. De frapper quelque chose, quelqu’un, n’importe quoi, n’importe qui. Il se retient. Difficilement, mais il se retient. Le contrôle. Ce qu’il essaye de retrouver depuis son arrivée dans la communauté. Le contrôle de son corps, de ses gestes. Ce contrôle perdu, emmené loin par l’héroïne. Comme un vague souvenir, si vague que l’on en vient à se demander si c’est réellement un souvenir, ou s’il ne s’agit que d’une brève illusion, d’un instant volé, d’un instant rêvé. Ses yeux se rouvrent, découvrant les pupilles dilatés qui couvrent le bleu, le bleu si clair de ses iris. Il soupire. Longuement, toujours. Dans un geste rapide, il se lève. Il empoigne son arc. Il descend rapidement cette échelle collée au tronc de l’arbre. Il s’engouffre dans la forêt. Pour ne revenir qu’une fois la nuit tombée.

Et comme partout, la nuit tombe sur Andesquacaon. Plus tôt en hiver. Ça ne change pas de Boston. Si ce n’est qu’à Boston, on ne voit pas les étoiles qui percent le voile noir qui s’étend sur la ville. Et il n’y a pas tous ces arbres. Nulle part. C’est différent. Comme à des années lumières. A Boston, c’est au revolver, que l’on chasse. Et ce n’est pas les biches ou les cerfs qui sont tués. Mais ces clébards d’hommes, ces sous-merdes de cafards à abattre. La vermine à écraser d’un coup de talon. La vermine dont on doit briser chacun de ses os, pour les entendre crisser. Ses doigts se resserrent à nouveau sur sa main. Il a l’impression de sentir son bon vieux Colt Python 357 magnum. La sensation du vieux bois serré entre ses doigts. Il soupire. Au loin, il entend encore les paroles des gens, qui se déplacent à la lisière de la forêt. Il aperçoit la fumée que dégage le grand feu au milieu de la place. Et lui, lui il n’a pas envie de rentrer. Il veut rester là. Loin. Il n’a pas sa place parmi eux. Il ne l’aura sûrement jamais. Alors son regard parcours un mouvement circulaire tout autour de lui. La forêt est calme. Comme l’entrepôt, au début. Et un frisson parcours toute sa colonne vertébrale. Il fronce les sourcils. L’entrepôt. D’un coup, qui s’est mis à résonner les tirs des flingues chargés contre les tempes, dans les nuques. Il déglutit, et son regard se durcit d’autant plus. Et il les entend. Les pas de bruits, comme un frisson qui glisse sur les feuilles. Comme une brise si légèrement qu’elle ne les fait bouger qu’à peine. Qu’on ne peut réellement sentir. Comme s’il ne s’agissait que de cette foutue biche qu’il avait cherchée toute la journée. Alors, il ralentit sa respiration. Fait des pas tout aussi léger que les siens, voire plus. Il s’approche, s’approche doucement d’elle. De la biche qui n’en est pas une. Une vague de colère l’envahit. La corde de son arc se bande. Sa respiration s’arrête. La flèche part. Et ne se plante qu’à deux, peut-être trois centimètres du visage dont il voit les cheveux frissonner après le passage de la pointe. Et des yeux apeurés qui le cherchent dans l’obscurité naissante, dans celle créée par les arbres. Il serre les dents, fait un pas, deux pas, trois pas vers elle. Et sa voix se fait entendre, comme un écho qui se répercute sur les troncs à travers les feuillages.
– Qu’est-ce que tu fous là ?
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Aponi Muraco
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MessageSujet: Re: NIGHT OF THE HUNTER -chilam.   NIGHT OF THE HUNTER -chilam. EmptyMer 27 Fév - 21:22



Ses yeux s'écarquillent, sa respiration s'accélère. Sa silhouette toute entière transpire la peur. Elle ne bouge plus. Elle ne peut plus bouger. Elle semble paralysée sur place, incapable de faire le moindre mouvement. La biche aurait fui, sur ses jambes fragiles. Elle, elle reste là. Ses jambes sont trop lourdes, comme engourdies. Elle est engourdie de partout. Elle ne sent plus ses membres. Elle a l'impression de regarder la scène, de l'extérieur. D'être hors d'un corps qui ne serait plus le sien. C'est étrange comme sensation. Coincée, sans pouvoir détaler vite vite, comme elle le voudrait. Ses prunelles inquiètes s'agitent, fouillent les buissons à la recherche du prédateur caché dans les fourrés. Elle sait qu'il est là, tout près d'elle. Elle ne le voit pas, et ça l'angoisse. Il l'épie et elle est sans défense. Il a un arc entre les mains et elle, elle est incapable de courir, de s'enfuir. Elle ne sait pas qui il est et lui, il l'observe. C'est idiot d'avoir peur. Elle est à Andesquacaon. Personne ne fait du mal aux autres ici. Elle ne risque rien. Cette flèche qui a frôlé sa joue était sans doute une erreur. Mais elle est passée si près. Pourquoi ne se montre-il pas ? La peur qui s'est insufflée en elle monte.

Craintive. Elle semble l'être depuis toujours. Enfant déjà, elle regardait avec angoisse les autres. Ils lui paraissaient méchants. Ils lui faisaient peur. Elle avait peur de tout. Peur qu'ils lui volent son goûter, peur qu'ils refusent de jouer avec elle, peur qu'ils s'en prennent à elle, peur qu'ils ne l'aiment pas, peur qu'ils soient méchants, peur qu'ils lui tournent le dos. Elle avait peur de la nuit, aussi. La nuit où les chiens bondissent sur elle dans l'obscurité et lui arrachent le visage, la nuit où les chats surgissent et plantent ses griffes dans ses chevilles. La nuit où les ombres sortent de nulle part, la nuit où les monstres jaillissent de sous les lits, des vieilles malles du grenier. La nuit, où les fantômes promènent leur figure ectoplasmique dans les couloirs, la nuit où des branches grattent à sa fenêtre. La nuit où tout devient plus sombre, où tout prend une allure effrayante. La nuit, où seule le bout d'étoile, emprisonné dans sa veilleuse, la protège des créatures prêtes à se jeter sur elle. Ce n'était pas sa faute, à la fillette, si elle avait peur de tout. C'était comme ça, c'était sa façon d'être.
Mais elle avait été protégée. Jamais son père n'aurait permis qu'on s'en prenne à sa précieuse fille. Alors elle avait vécu sous une cloche de verre. On l'avait gardée enfermée et elle regardait le monde, de son cocon doré où tout était doux et où rien ne faisait jamais mal. Elle ne risquait rien, et elle le savait. Elle ne voulait plus sortir. Pour quoi ? Dehors, il y avait des gens et des choses qui blessaient. Qui pourraient lui écorcher le cœur et le corps. Pourquoi sortir ? Elle était bien à l'intérieur, elle avait tout ce qu'elle voulait dans son palais. Des jouets par dizaine, ça faisait toute une colonie de poupées, des peluches. Des coussins, partout, sur la moquette. Pour ne pas qu'elle se fasse mal, si elle tombe. Elle avait même une balançoire, dans le jardin. Jardin immense, et clôturé, où personne n'aurait pu s'introduire. Il était beau, son jardin. Plein de verdures, et de cerisiers. Rien ne pouvait égaler la sensation lorsqu'elle s'installait sur le banc, en dessous des cerisiers en fleurs et que les pétales volaient autour d'elle et allaient se figer dans ses cheveux. La sérénité. C'était ça cette sensation qui s'élevait en elle, tout doucement, sans faire de vagues. La sérénité. Elle ne pensait plus à rien, parce qu'elle n'avait plus besoin de penser. C'était comme une berceuse qui retentissait dans son esprit et qui l'apaisait instantanément. Comme si rien ne pourrait jamais lui faire de mal. Aquarium ou bien l'Adagio pour cordes et orgues en sol mineur d'Albinoni.
Mais c'était fini. Son refuge avait éclaté, il était tombé en poussière, il avait explosé en mille morceaux. Jamais plus, elle ne le reverrait, jamais plus elle ne se sentirait à l'abri, chez elle. Elle avait bien essayé, ici, mais ce ne l'était pas. Elle n'était pas chez elle. Elle n'avait rien à faire là. Elle n'était pas courageuse, elle n'aimait pas se promener seule dans les bois, elle ne voulait pas être entourée de gens qu'elle ne connaissait pas, elle préférait rester seule, à coudre, la seule chose qu'elle savait faire. Elle avait bien essayé, au début, de prendre sur elle. Mais elle était incapable de leur parler correctement, les mots lui venaient naturellement en japonais. Elle avait essayé de vaincre sa timidité et de s'intégrer, mais elle finissait toujours par se taire et par s'effacer doucement. Dès le début, elle avait compris qu'elle n'était pas faite pour la vie en communauté. Et pourtant. Pourtant, elle n'a plus aucun autre endroit où aller. Alors elle doit rester. Et s'y faire.

Un homme sort d'entre les arbres et fait quelques pas vers elle. Il a un arc à la main. C'est lui qui a tiré. Il est grand, brun. Il est jeune, mais il a les traits tirés. Il y a quelque chose de fatigué, de presque maladif sur son visage. Il lui laisse une drôle d'impression. Comme s'il y avait quelque chose qui n'allait pas chez lui, mais qu'elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Elle voudrait qu'il s'arrête, qu'il n'approche pas plus. Qu'il recule. Il y a quelque chose de menaçant chez lui, quelque chose qui lui donne envie de reculer, de s'éclipser. Maintenant qu'il est sorti, qu'elle le voit devant elle, il ne tirera plus. Pourtant, elle ne se sent toujours pas en sécurité. C'est ça. Il lui fait peur.
– Qu’est-ce que tu fous là ?
Elle se raidit à nouveau. L'exaspération, ou même la colère, perce dans sa voix. Elle voudrait être forte, hausser un sourcil et lui dire bien fort la forêt est à tout le monde, j'ai le droit de me promener. et puis tu pourrais faire attention, tu aurais pu me tuer! mais elle se tait. Elle a toujours été comme ça, et elle le sera peut-être toujours. Les mots se bousculent en elle, à la porte de ses lèvres, ils voudraient sortir, mais elle s'écrase.
- Je.. Je me promenais. Gomen'nasai. Pardon.

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