patronyme - Elle en avait un, mais elle ne le connait plus. Elle l'a vite oublié. Il n'est plus important. âge - Entre vingt-deux et vingt-trois ans. date et lieu de naissance - 18 mai, à Londres, apparemment. nationalité et origines - Elle est donc anglaise, avec des origines africaines, mais essentiellement amérindienne dans sa tête et dans son coeur. ancien métier - Aucun, on ne travaille pas à sept-huit ans quand même. statut civil - célibataire, un coeur libre comme l'air, à emporter.

arrivée à andesquacaon - la date exacte lui est inconnue, mais elle sait qu'elle avait entre sept et huit ans, lorsqu'elle est arrivée. Alors, dans les années 1997/1998. pourquoi ici ? - Tout d'abord, elle n'est pas née ici, mais c'est tout comme. Elle n'a pas eu le temps de grandir dans le monde « d'à côté », dans le monde moderne, dans le monde « technologique ». De Londres, de son lieu de naissance, de cette capitale qui a été son habitat un moment, elle ne connaît rien. C'est sa soeur de dix ans de plus qu'elle, qui l'a emmené ici. Directement après la mort de leurs parents. Car à ses yeux, c'était le seul endroit qui pouvait la préserver de ses larmes et de sa peine. Un retour aux sources, loin de l'agitation technologique, quand l'on sait que c'est un accident de train qui leur a coûté la vie. Mahala ne s'est pas posée de question lors de ce changement radical, elle était bien trop jeune à l'époque pour se faire une idée. Mais à l'heure d'aujourd'hui, elle n'en remerciera jamais assez sa sœur de l'avoir emmener ici. Mahala Kahsha, deux mots raisonnant comme une mélodie venue d'ailleurs. Une douce mélodie, féminine. Ce n'est pas anodin. Mahala, prononcé parfois ma-ey-la, signifie femme. Elle n'est pas encore une femme accomplie, mais elle sait qu'elle le sera un jour où l'autre. Oui, elle deviendra une femme accomplie : avec ses failles, avec ses forces, avec une sensibilité qui lui est propre. Une femme avec un grand F, forte et fragile à la fois. Un patronyme donné alors qu'elle n'était qu'enfant : une destinée encrée en elle depuis longtemps. Kahsha veut dire « robe de fourrure ». Encore un clin d'oeil à la vraie femme qui sommeille en elle, autant qu'à son rôle de couturière dans la communauté. Couturière émérite, grâce au savoir faire que sa soeur lui a transmis. Elle-même, l'ayant acquis d'une ancienne. Une concentration désarmante, un doigté effarant, Mahala est faite pour ça. Porc-épic. À l'instar du porc-épic, son animal totem, Mahala a une enveloppe « repoussante ». Elle semble froide. Elle semble parfois agressive, mais ce n'est absolument pas le cas. C'est même très éloigné de la vérité. Après une parole échangée, cette fausse barrière s’abat totalement facilement. Cette enveloppe est, effectivement, là pour impressionner les autres. Pour masquer ses failles. Pour pouvoir mieux attaquer quand elle se sent en « danger ». Au plus profond d'elle-même, c'est une petite fille naïve qu'elle cache. L'innocence et la pureté à l'état brut. La gentillesse, pas incarnée, mais presque. Qu'elle a enveloppé sous une épaisse couche d'un mélange de fourrure, facilement « craquable »...

~ mise en situation obligatoire.
Nanaka est là, elle t'attend. alors que tu rentres dans sa tente, seul logement encore sur le sol, elle te détaille, et tu t'attends à voir son sourire édenté très prochainement. les volutes et les effluves qui te prennent aux narines et te piquent le nez se mélangent, donnant une odeur finale qui est à la fois enivrante et entêtante. elle ne dit rien, nanaka, elle te tend seulement les mains, de façon à t'inviter à t'asseoir face à elle. alors tu t'exécutes. vivement, ses mains viennent saisir les tiennes, et elle te dit d'inspirer, fort, longuement, pour t'imprégner de l'odeur. alors, les volutes et arabesques de fumée rentrés en toi, tu sens une drôle de sensation t'envahir.

~ Un souvenir enfuit. Comme une claque après un long moment de sommeil. Elle se sentait propulser en arrière, physiquement, psychiquement. Elle pensait ne plus se souvenir de sa vie d'avant. Sa vie passée. Où elle n'avait qu'à peine six, sept, huit ans, dans une famille anglaise qui n'existe plus à présent. Sa vie, c'était là, à Andesquacaon, pas à Londres et pourtant. Elle se trouvait face à l'une des vitrines du grand magasin Harrods de Londres. Tout semblait se dessiner devant elle, se mettant en place par une fumée épaisse et opaque. De la vision jusqu'aux sensations, l'illusion était parfaite.

Sa main était plus petite que maintenant et était tenue par une plus grande. Elle leva les yeux. Sa soeur attendait avec elle ; ses longs cheveux noirs volaient dans le vent et lui caressaient parfois son visage. Les deux grands yeux de « Mahala » scrutait la moindre expression de son visage : entre inquiétude et joie. Mais elle était trop petite elle, pour se soucier de quelque chose. Tout ce qu'elle savait, c'est que ses parents allaient rentrer à la maison bientôt. Aujourd'hui. C'est pour ça qu'elle avait enfilé une belle robe et ses chaussures vernies ; tressée ses cheveux ; mit du vernis sur ses doigts. C'est pour ça que sa soeur ressemblait à une vraie princesse. Oui, maintenant elle s'en souvenait : elle portait plus que de l'amour pour sa soeur : elle lui vouait un véritable culte. Comme l'on vénère une déesse. Comme elle aime les esprits à l'heure d'aujourd'hui. Une relation qui ne lui était plus connue depuis sa disparition, une sensation qu'elle retrouvait autant avec bonheur qu'avec frayeur. Elle avait envie de grimacer, mais la petite fille, qu'elle avait été, souriait. Inlassablement. Et des mots sortaient de sa bouche, sans qu'elle en ait conscience. Sa bouche décidait pour elle et guidait son esprit à travers cette ancienne histoire.

« C'est quand qu'ils arrivent ? » L'impatience la guettait comme la faim faisait gronder son ventre, alors que sa main se faisait secouer lentement, par celle de « Imala ». Elle ne connaît plus son prénom, comme celui de sa soeur : elle la connait sous les traits d'Imala, l'obstinée. Elle, elle est « Mahala », la (futur) femme. « Bientôt. » Elle parlait peu, mais elle parlait bien. À son âge, elle aurait dû être avec des amies : elle devrait s'amuser et sortir avec elles, au cinéma, au bowling. À dix-sept ans, on ne s'occupe pas de sa petite soeur, pourtant elle l'avait fait. Comme une vraie mère. « Mahala » sentait son coeur se déchirer en croisant fictivement les yeux noirs de sa soeur. Ceux que l'on a comparé si souvent aux siens. Mine de rien, lentement, elle se laissait glisser dans ce souvenir qui se dessinait de plus en plus clairement devant ses yeux. Elle se souvenait bien maintenant, de cet instant. « Imala » l'a quitté deux minutes, lui promettant de revenir. Elle était partie lui acheter une gaufre, que « Mahala » mangea en un rien de temps. Puis le temps lui sembla long. Personne n'est venu. Jamais l'idée d'un malheurs n'avait traversé le cœur de la petite fille, alors que les doigts de sa sœur s'entremêlaient de plus en plus fort aux siens. Personne n'est venu parce qu'ils sont mort, ses parents.

Loin des yeux, mais profondément encré dans son cœur ; Mahala a très peu connu ses parents, mais ils n'en restaient pas moins gravé dans son cœur à jamais. Mais pas plus que sa sœur. C'est à ces pensées que la fumée s'éclaircissait peu à peu pour laissait entrevoir une noirceur connue : les paupières closes, elle semblait s'être endormie. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, Nanaka était toujours là, bienveillante, consciente du souvenir qu'elle venait de revivre et qui venait de serrer son cœur et qui faisaient trembler doucement ses mains. Ses mains, dans celle de Nanaka, comme les siennes dans celle d'Imala.

pseudo/prénom - redress/mélanie. âge - vingt ans. avis/autre - oh my ! Ce forum est une vraie claque. Une petite beauté dans une marée de forum commun. Bon autant dire que je lui voue déjà un culte !